La santé mentale dans les entreprises : une cause mondiale
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la santé mentale comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Or, bien souvent dans les entreprises, les employés sont loin d’atteindre cette complétude. La Haute Autorité de Santé estime qu’entre le taux élevé d’absentéisme et le turn-over rapide des employés - engendrant une baisse de productivité - la mauvaise santé mentale des salariés coûte à l’Europe près de 140 milliards de dollars par an. Comparés aux autres afflictions, les troubles liés à la dépression et à l’anxiété dépassent de 30 % les coûts normaux des autres maladies. Des chiffres inquiétants qui pèsent déjà lourd sur le budget de la Sécurité Sociale et, par ricochet, sur les mutuelles que les entreprises elles-mêmes ont pour obligation de proposer depuis le 1er janvier 2016. Une situation alarmante qui a poussé l’OMS à créer une Journée Mondiale de la Santé Mentale - le 10 octobre - et à mener des campagnes pour améliorer le bien-être au travail. Un bien-être qui souvent passe par des petits aménagements…
Comment améliorer la santé mentale des salariés ?
Il n’est pas nécessaire de faire de grands changements ou d’investir énormément d’agent pour optimiser la santé mentale des employés, parfois, les choses les plus simples s’avèrent les plus efficaces :
Face à l’expansion dramatique du phénomène, le Forum Economique Mondial a proposé en 2017, la mise en place d’interventions visant à informer les salariés des aides qui leur sont accessibles et les faire participer au processus décisionnel afin d’accentuer leur place dans l’entreprise. Deux facteurs primordiaux pour atteindre un équilibre entre le travail et la vie privée. De surcroît, le ministère du Travail a mis en place, dans une loi datant de 2016, le droit à la déconnexion permettant d’assurer « le respect des temps de repos et de congés ainsi que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale ». Une mesure encore trop rarement adoptée dans les entreprises françaises. Enfin, pour ralentir la croissance du nombre de malades, ce même ministère a lancé, pour la période 2016-2020, un « Plan santé au travail» concentré sur la prévention et l’anticipation des risques professionnels.