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D’où vient l’eau du robinet ?

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  • L'eau du robinet est d’abord pompée dans les réservoirs naturels (sources, nappes phréatiques, barrages...).
  • Elle est acheminée vers les usines de traitement où elle est filtrée plusieurs fois et où elle reçoit plusieurs traitements antibactériens.
  • Elle est ensuite acheminée vers les châteaux d'eau des communes pour être stockée, prête à être distribuée dans les canalisations.

En France, tout le monde, ou presque, a droit à l’eau du robinet. Pour les millions de foyers français, le simple geste de tourner un robinet pour avoir accès à l’eau est devenu des plus banals, et il ne nous effleurerait pas l’esprit une seule seconde d’imaginer un monde sans robinet. De plus, les Français en sont « friands », puisque en 2016, ce sont 66 % des Français qui déclarent préférer boire l’eau du robinet à l’eau en bouteille. Il faut cependant se pencher de plus près sur cette eau du robinet et se demander si elle est réellement sans danger. Elle court, elle court, l’eau du robinet, mais par où est-elle passée ? Si aujourd’hui, plus de la moitié des Français interrogés se disent mieux informés qu’ils ne l’étaient sur le cycle de l’eau , il reste à savoir s’ils en ont une idée assez précise.

Et vous, savez-vous d'où vient l'eau du robinet ?

D’où vient l’eau du robinet en France ?

La question ne concerne pas tant le lieu d’où l’eau prend sa source, mais davantage le cheminement, le traitement, et toutes les étapes qui précèdent l’arrivée de la première goutte d’eau dans nos foyers. L’idée peut être simplifiée ainsi : « Dis-moi quel amont tu fréquentes, je te dirai quelle eau tu es ». Qu’y a-t-il en amont de l’eau du robinet ? Prenons le cas de Paris, où la régie de Paris gère la production et la distribution de l’eau du robinet pour près de 3 millions d’usagers (touristes y compris). Cette eau provient de cinq grands réservoirs et 470 km d'aqueducs acheminant les eaux en provenance de la Seine, de la Marne, du Loing, de la Voulzie et de l'Avre. Benjamin Gestin, le nouveau directeur général d’Eau de Paris, estime que l’eau de la capitale serait « d’excellente qualité ».

« L'eau de Paris est sans grande spécificité. Elle n'a pas une teneur en sodium ni en calcaire très forte mais elle est d'excellente qualité. Il n'y a pas de produit de consommation courante plus contrôlé. »

Benjamin Gestin, directeur général d’Eau de Paris

Cette eau potable, qui est distribuée par Eau de Paris à raison de 385 206 m³ par jour, est soumise à un contrôle sanitaire effectué par un laboratoire indépendant et accessible au public mensuellement via les mairies des arrondissements concernés ou en ligne. Le taux de chlore de l’eau en circulation est continuellement contrôlé par Eau de Paris.

La Corse est un modèle en termes de qualité des sources d’eau, avec 38% de ses eaux de surface en très bon état, alors que sur le plan national, pas même 1% des eaux superficielles ne parviennent à égaler un tel degré de qualité. Et le sol de l’Île de beauté n’est pas à plaindre non plus, ce sont 93% des eaux souterraines qui y sont de bonne qualité. Tout cela signifie : moins de traitements, moins de coûts, et une meilleure eau du robinet à boire à l’arrivée, si toutefois les canalisations suivent, ainsi que d’autres facteurs indépendants de la qualité de l’eau à sa source.

Pour connaître la qualité de l'eau dans votre région, nous vous conseillons d'utiliser la carte interactive de la qualité de l’eau proposée par le site QueChoisir. Il suffit d’entrer un code postal pour rechercher la qualité de l’eau dans votre région. On peut se rendre compte qu’en général, la qualité indiquée est plutôt bonne même si la présence de cuivre, de plomb ou de produits phytosanitaires peut être détectée dans certaines communes.

Aussi, l’eau du robinet en France, selon la ville en question, ne suit pas toujours un schéma unique et rigide quant à sa provenance.

Alors, d'où vient l'eau du robinet et comment arrive-t-elle dans nos réseaux prête à être consommée ?

Les prélèvements pour l’alimentation en eau potable représentaient 16% du total des volumes d’eau prélevés sur le territoire en 2013 (dernières statistiques sur le sujet à date). La plus grande part des prélèvements, 51%, était, elle, destinée au secteur de la production d’électricité. Une distribution toujours d'actualité.

Selon, les villes et les régions, l’eau est prélevée soit en surface (rivières, lacs, canaux, retenues…), soit dans les sols, soit les deux à la fois.

Pour les eaux souterraines, le sous-sol joue alors un rôle de filtre qui assure souvent de manière naturelle une bonne qualité de l’eau, ce qui entraîne parfois une économie de traitement, notamment lors de l’étape majeure de la désinfection.

Maintenant que nous savons d'où vient l'eau du robinet, voyons en quoi consiste le cycle de l'eau.

Aussi, l’eau du robinet en France, selon la ville en question, ne suit pas toujours un schéma unique et rigide quant à sa provenance.

Alors, d'où vient l'eau du robinet et comment arrive-t-elle dans nos réseaux prête à être consommée ?

Les prélèvements pour l’alimentation en eau potable représentaient 16% du total des volumes d’eau prélevés sur le territoire en 2013 (dernières statistiques sur le sujet à date). La plus grande part des prélèvements, 51%, était, elle, destinée au secteur de la production d’électricité. Une distribution toujours d'actualité.

Selon, les villes et les régions, l’eau est prélevée soit en surface (rivières, lacs, canaux, retenues…), soit dans les sols, soit les deux à la fois.

Pour les eaux souterraines, le sous-sol joue alors un rôle de filtre qui assure souvent de manière naturelle une bonne qualité de l’eau, ce qui entraîne parfois une économie de traitement, notamment lors de l’étape majeure de la désinfection.

Maintenant que nous savons d'où vient l'eau du robinet, voyons en quoi consiste le cycle de l'eau.

Autant de péripéties pour finir de manière si hasardeuse. Cela valait-il la peine ? Oui, car il faut garder à l’esprit que toutes ces étapes sont essentielles à la garantie de la santé publique et que sans elles, de grands problèmes sanitaires seraient posés. Mais comment se termine l’histoire de cette invitée de tous les jours qu’est l’eau du robinet ? Où va-t-elle finir sa course une fois usée par nos divers besoins, pour ne pas parler des multiples gaspillages ?

Où va l’eau du robinet ?

Nous savons désormais d'où vient l'eau du robinet, mais, une fois que nous l'avons utilisée, où va cette eau ? Nous nous demandons tous si les eaux usées sont simplement nettoyées avant de se réinviter dans nos canalisations et la réponse est « oui »… mais pas en France.

Même si 50% des Français croient que c’est le cas. En France, la réutilisation des eaux usées n'est autorisée que pour l’irrigation agricole (éloignée du passage humain) ou l’arrosage nocturne de golfs voire d’espaces verts.

Il est clair qu'en France, nous sommes peu informés sur ce que deviennent nos eaux usées. Seulement 44% des Français interrogés savent que les eaux usées sont nettoyées en usine avant d’être remises dans la nature. 6% d’entre eux pensent qu’elles sont rejetées sans même avoir été nettoyées au préalable. Autant dire que nous sommes loin de la Californie ou de Singapour où les eaux usées sont, une fois nettoyées, mélangées aux eaux « vierges » destinées à la consommation humaine.

Les eaux usées, un problème ou une solution ?

Difficile pour les Français de franchir cette barrière psychologique de réutilisation privée des eaux usées, mais pas impossible, et dans un contexte de pénurie d’eau, nous aurions tout intérêt à nous pencher sérieusement sur la question. C’est ce à quoi appellent des acteurs internationaux tels que l’Unesco, qui relaie l’information que « 80% des eaux usées dans le monde sont rejetées dans l’environnement sans traitement » et donc qu’il va falloir que des grandes puissances, comme la France, assument leurs rôles de modèles, de pionniers et de promoteurs actifs du recyclage des eaux usées dans le monde et sensibilisent davantage leurs populations au problème de l’eau sous toutes ses formes.

Collecter les eaux usées est une obligation légale. Le mode d’assainissement peut être collectif ou indépendant, mais le mode collectif est majoritaire. Il existe également deux types de réseaux : le réseau unitaire, qui collecte dans les mêmes tuyaux les eaux pluviales et les eaux usées, et le réseau séparatif qui, comme son nom l’indique, les sépare. De là, on collecte l’eau d’une agglomération puis on la conduit vers une station d’épuration. Tous les traitements auxquels sont soumises les eaux usées n’auront pour unique but que de ne pas polluer le milieu naturel dans lequel elles seront rejetées. Dans les stations d’épuration, des hommes et des femmes hautement qualifiés s’affairent ingénieusement face à la complexité croissante des systèmes de dépollution des eaux usées.

Le traitement des eaux usées repose généralement sur quatre phases

  • Le prétraitement : il se déroule en trois étapes (le dégrillage, le dessablage, et le déshuilage/dégraissage). Il vise à retirer des eaux les matières les plus facilement collectables (matières grasses, sable, graviers, branches, serviettes hygiéniques, et toutes les matières solides).
  • Le traitement primaire : on y élimine les matières en suspension par une opération que l’on nomme «décantation».
  • Le traitement secondaire : on y élimine les matières dissoutes dans l’eau, notamment en utilisant des bactéries qui vont faciliter la décantation en s’agglomérant et entraînant avec elles les matières organiques.
  • Le traitement tertiaire : il n’est pas toujours réalisé et permet de réduire un certain nombre de bactéries.

Comment faisait-on dans le temps, sans tous ces ingénieurs et ces procédés ingénieux ? Avait-on des robinets ? Des canalisations ? Des stations d’épuration ?

L’eau du robinet à travers le temps

Finie l’époque de la petite maison dans la prairie à la française, des abreuvoirs, de l’eau puisée dans les fontaines et les rivières, du porteur qui venait la livrer, des femmes qui lavaient leur linge dans les sources et cours d’eau. Aujourd’hui, il y a l’eau du robinet à domicile, un des emblèmes souvent oubliés de l’époque moderne et industrielle, mais bon, restons prudents, il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai plus de ton eau ».

On ne va pas cette fois-ci se demander qui a inventé l’eau chaude, mais : « À quand remonte les premiers robinets d’eau ? » Le mot « robinet » viendrait de « robin » (mouton au Moyen-Âge), car l’extrémité des tuyaux de fontaines était ornée d’une tête de mouton. Les robinets eux-mêmes étaient d’usage courant au XVIIème siècle, comme nous permet de l’affirmer la locution « tenir le robinet », qui signifie « user d’une chose à sa volonté ».

C’est à la fin du XVIIIème siècle qu’apparaîtra le métier de robinetier (fabricant ou marchand de robinets). Depuis, le robinet n’a cessé d’évoluer, et aujourd’hui, on peut trouver tous types de robinets, le robinet mélangeur, le mitigeur, le thermostatique, le temporisé, il y en a pour tous les goûts.

Entre 1850 et 1950 , l’eau était distribuée dans les villes par des châteaux d’eau à très faible débit. Les usagers avaient des réservoirs ouverts dans les étages, appelé « la caisse à eau », et il fallait en laisser pour les voisins si on ne voulait pas les énerver. En 1930, ce ne sont que 23% des communes qui disposent d’un réseau de distribution d’eau potable. Ce n’est qu’ en 1980, que quasiment tout l’hexagone peut enfin profiter de ce service public et goûter aux joies de l’eau du robinet à domicile. Ce n’est vraiment que depuis la révolution industrielle, et l’accroissement démographique qu’elle entraîne, que le traitement des eaux usées tel qu’on le connaît est initié. En 1920, l’étude de la décomposition des matières organiques permet de développer l’épuration biologique.

Et nous voilà aujourd’hui, avec un cycle de l’eau savamment organisé, contrôlé et réglementé. Mais tout est-il aussi limpide ?

Qualité et durabilité de l'eau du robinet en France

En France, la qualité de l’eau est généralement bonne. Avec en 2015, 97,6% de la population alimentée par de l’eau respectant les paramètres microbiologiques, 96% par une eau respectant la réglementation pour les pesticides, et 99,3 % pour les nitrates. Cependant, en janvier 2017, le journal en ligne le Monde publie un article titrant que « L’eau du robinet de près de trois millions de consommateurs [serait] polluée». Ce sont principalement les petites communes rurales qui sont touchées. En cause, les pesticides (comme l’atrazine), les nitrates, et en moindre quantité, les bactéries ayant passé les mailles du filet. Mais l’eau peut également être polluée en raison de la vétusté des canalisations et de leur corrosion. On retrouvera alors du plomb,du cuivre, du nickel ou du chlorure de vinyle . Sur le plan national, il y a quelques autres paramètres à prendre en compte, tels que les taux de calcaire et de chlore, la rouille… Mais on peut trouver des solutions individualisées à ce type de problème .

Pour ne citer que deux conséquences des pollutions citées plus haut, mentionnons une recherche qui a été menée par l’unité Inserm 625 à Rennes sur l’herbicide « atrazine » (interdit en France en 2003 mais dont on retrouve des traces). L’étude montre « que les femmes ayant des traces d’atrazine ou d’une de ses formes dégradées dans les urines avaient 50% de risque supplémentaire d’avoir un enfant de petit poids à la naissance et 70% de risque supplémentaire d’avoir un enfant avec un petit périmètre crânien à la naissance ». Concernant l’excès de plomb dans l’eau, on sait qu’il peut entraîner une maladie appelée « le saturnisme », dont les symptômes peuvent aller de l’état de fatigue générale, aux troubles du comportement. Le changement des canalisations en plomb met heureusement un terme à ce problème.

Bilan général de l’eau du robinet en France et dans le monde

Si la France est un pays qui peut se targuer d’avoir une « excellente» eau du robinet, les Français doivent être sensibilisés davantage aux défis à venir concernant l’eau. Sait-on qu’en France, en 30 ans, 50% des zones humides de l’hexagone ont disparu ? Et le reste a été fortement pollué, comme on le sait.

À côté de cela, il faut considérer le problème de l’eau au niveau planétaire. Selon l’Unesco, entre un quart et un cinquième des habitants de la planète vivent dans des régions où l’eau fait défaut. Sans compter que quand on a accès à l’eau dans ces régions, la qualité est loin d’être ce qu’elle est en France.

Nous sommes tous concernés. L’ONU appelle à économiser cette précieuse ressource par tous les moyens, et parle d’un déficit hydrique de 40 % dès 2030 si nous échouons à changer notre rapport à l’eau.

Au vu de la situation, investir pour la préservation de l’environnement, et en particulier de l’eau, s’avère très rentable à long terme.