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Journée des droits de l’homme : avoir accès à de l’eau potable est un droit humain

Journée des droits de l’homme : avoir accès à de l’eau potable est un droit humain
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La Déclaration universelle des droits de l’homme est devenue le document le plus traduit au monde, disponible dans plus de 500 langues. Soixante et onze ans après ce texte visant à établir une dignité égale et des droits fondamentaux pour tous, les populations du monde entier n'ont pas accès à l'eau potable. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'Ouganda, le Niger, le Mozambique, l'Inde et le Pakistan sont des pays dans lesquels la plus grande partie de la société n'a pas accès à une eau salubre en moins d'une demi-heure. Dans ces régions, 60% de la population n’a pas d'eau potable à proximité du domicile. Ces inégalités sont inacceptables à l’heure où une grande partie du monde considère l’eau courante comme un acquis. Des organismes de bienfaisance comme Dig Deep font de leur mieux pour y remédier. L’entreprise Waterlogic est fière d’appuyer leur initiative visant à fournir de l’eau potable et des installations d’assainissement aux communautés rurales du Kenya.

L'accès à l'eau potable est-il un droit humain fondamental?

Les droits de l'homme sont des droits inhérents à chaque personne sur Terre. Ce sont notamment le droit à la vie, à la liberté, le droit de ne pas être soumis à l'esclavage et à la torture, la liberté d'opinion et d’expression mais aussi le droit au travail et à l'éducation. Comme le dispose la résolution 64/292 des Nations Unies, chaque être humain a le droit d'avoir de l'eau potable et des installations d'assainissement. L'eau potable et l'assainissement y sont décrits comme «essentiels à la réalisation de tous les droits humains». Cette conception montre à quel point l'ONU reconnaît que l'accès à un approvisionnement suffisant en eau potable est le fondement même sur lequel la société fonde tous les autres droits humains. Mais qu’est-ce qu’un « approvisionnement suffisant » ?

Les gens ont besoin de 50 à 100 litres d'eau par jour

D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les gens ont besoin de 50 à 100 litres d'eau par jour pour satisfaire des besoins comme se laver et s’hydrater. Cependant, les principaux utilisateurs d'eau ne sont pas les ménages: les entreprises et les usines consomment près des deux tiers de l'approvisionnement en eau disponible. L'OMS a également créé les Directives pour la qualité de l’eau de boisson. Ceux-ci précisentque la source d’eau doit être exempte de micro-organismes et de produits chimiques, dénuée d'odeurs, de couleurs et de goûts étranges. Enfin, le Programme des Nations Unies pour le développement suggère que l'eau ne devrait pas coûter plus de 3% du revenu annuel total du ménage.

En dépit des directives strictes et des intentions sincères, 785 millions de personnes dans le monde n’ont pas à un service de base, c’est-à-dire à une source d’eau traitée et située à moins de trente minutes aller-retour du domicile. Plus de 144 millions de personnes résidant dans des zones pauvres et rurales doivent consommer des eaux de surface non traitées, risquant de contracter des maladies comme la diarrhée, le choléra, la dysenterie, la typhoïde et la poliomyélite, à chaque gorgée. L'ONU soutient l'accès à l'eau potable propre en tant que droit humain fondamental, mais quelle est la position des gouvernements à travers le monde?

Le droit à l’eau est-il le même dans tous les pays ?

La résolution 64/292 des Nations Unies appelle les États et les organisations internationales à fournir un financement, des ressources de construction et une expertise technologique afin de fournir une eau potable sûre, propre, accessible et abordable pour tous. Des pays comme les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont refusé de voter la résolution. Qu’est-ce que cela signifie pour l’accès à l’eau de leurs propres populations ?

USA

Aux États-Unis, l'eau potable n’est pas mentionnée dans la Constitution. Sa Déclaration des droits n'y fait aucune référence, pas plus que le Code américain. Seul le Code des eaux de la Californie y fait référence disposant que la population a droit à «une eau sûre, propre, abordable et accessible». Cependant, ce corpus dispose également que le gouvernement n’a aucune obligation en matière d’accès à l’eau.

United Kingdom

Le gouvernement britannique reconnaît que tout le monde a droit à l'eau et à un assainissement adéquat. Ce droit relève du droit d’accéder à un niveau de vie suffisant, comme le dispose l’article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le Royaume-Uni reconnaît même que l’assainissement est un droit humain au regard du droit international. Le gouvernement s’est récemment engagé à doubler ses ambitions en matière d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène pour au moins 60 millions de personnes à travers le Royaume-Uni.

Australia

À l'instar du Royaume-Uni, l'Australie reconnaît à l'article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels le droit de chacun à un niveau de vie suffisant. Cela couvre la nourriture, l'eau et le logement. Les Australiens peuvent s’attendre à ce que le gouvernement prenne les mesures appropriées pour fournir une eau de boisson saine permettant à chacun de vivre confortablement et de lutter contre la maladie.

France

En France, le droit à l’eau est reconnu à l’article L. 210-1 du Code de l’environnement qui parle d’un « droit d’accéder à l’eau potable ». Depuis une loi du 15 avril 2013, l’accès à l’eau potable est reconnu comme essentiel et ne peut être remis en cause. Il ne peut plus y avoir de coupure d’eau à cause d’un défaut de paiement de facture.

Les inégalités s’accroissent

Malgré les nombreuses déclarations qui reconnaissent l’eau comme un droit humain fondamental, la différence d’accès d’un pays à l’autre est évidente. Dans des pays comme le Mozambique, la population locale ne dispose que de dix litres d'eau par jour, soit la quantité nécessaire pour tirer la chasse d'eau d'une toilette standard, alors que les Européens peuvent en consommer jusqu'à 300 litres. Près de 50% des écoles sénégalaises ne disposent ni d’eau ni d’assainissement et celles qui le font ont rarement des installations séparées pour les garçons et les filles. Les inégalités sont accrues par les différences de prix de l’eau. Les habitants des villes moins développées sur le plan économique comme Jakarta, Manille et Nairobi paient entre 5 et 10 fois plus pour de l’eau salubre que ceux qui vivent dans des villes à revenu élevé, comme Londres ou New York. Par exemple, le simple fait de se rattacher au réseau d’eau local peut coûter l’équivalent de six mois de salaire aux 20% de ménages défavorisés vivant dans les zones urbaines du Kenya.

Les recherches les plus récentes montrent que près d'une personne sur trois dans le monde n'a pas accès à de l'eau potable. Pourtant aujourd’hui, la ressource naturelle tend à se raréfier. À mesure que l'eau devient de plus en plus précieuse, tout le monde sera bientôt contraint de travailler ensemble afin de trouver une solution qui fonctionne pour tous.